L’identification des bovins
En 1978, la France a mis en place un système national exemplaire d’identification de l’ensemble des bovins. Depuis, les modalités d’identification ont régulièrement évolué pour répondre à de nouveaux besoins : suivi de la production, gestion de la santé des troupeaux, connaissance de l’origine.
Les quatre éléments principaux de l’identification des bovins
L’attribution à chaque animal d’un numéro national unique porté sur un repère apposé aux deux oreilles. En France, le numéro d’identification comporte 10 chiffres, précédés des initiales FR indiquant le code du pays. Les deux premiers chiffres correspondent au numéro du département.
L’inscription des mouvements de chaque bovin dans un registre d’élevage
L’enregistrement de ces informations dans une base de données nationale ou l’EDE
L’édition d’un document d’identité accompagnant chaque bovin tout au long de sa vie et notifiant au verso tous ses déplacements : le passeport.
L’harmonisation des pratiques au sein de l’Union Européenne
Depuis 1998, un règlement communautaire impose les mêmes procédures d’identification à chacun des pays de la Communauté Européenne. Ce règlement a nécessité une nouvelle adaptation du système d’identification français, sans toutefois en modifier les fondements.
Les étapes de l’identification des bovins
- L’identification des veaux dès la naissance (ou dans un délai maximum de 20 jours après la naissance) par deux boucles plastiques agréées, une boucle à chaque oreille, portant le même numéro national d’identification. C’est l’éleveur qui, sur son exploitation, est chargé de poser ces deux boucles dès la naissance du veau.
Toute perte de boucle doit être notifiée à l’EDE dans un délai maximum de 7 jours. - La mise à jour de la base de données nationale ou à l’EDE concernant toute entrée et sortie dans un délai maximum de 7 jours. Les naissances sont quant à elles notifiées dans un délai de 7 jours maximum après l’apposition des marques auriculaires (donc dans un délai maximum de 27 jours). Ceci doit être réalisé par le détenteur de l’animal. Cette procédure permet un suivi complet des déplacements de l’animal depuis sa naissance.
- La délivrance d’un document, appelé passeport (anciennement DAB, Document d’Accompagnement Bovin), qui comporte les informations sur l’identité de l’animal et son statut sanitaire. Un code barre permet la lecture automatique des principales informations.
Ce passeport permet également de connaître les différents lieux d’élevage et de passage où le bovin a séjourné grâce aux mouvements successifs notifiés au verso du passeport par chacun des détenteurs de l’animal ; chaque lieu est désigné par un numéro unique comprenant le code pays suivi de 8 chiffres. - La tenue du registre d’élevage pendant 3 ans minimum en plus de l’année en cours.
Le contrôle des opérations d’identification
Les opérations d’identification des bovins sont sous la responsabilité générale du Ministère de l’Agriculture. Celui-ci délègue la réalisation des opérations pratiques d’identification à un organisme conventionné, à l’échelon de chaque département, qui assure la gestion de l’unicité des numéros attribués aux animaux et aux lieux d’élevage et de passage, la vérification des informations d’identité, leur transfert à la base de données, la délivrance du passeport.
Ces opérations sont réalisées sur la base d’un cahier des charges national validé par le Ministère de l’Agriculture. Des contrôles rigoureux sont réalisés par les organismes départementaux chargés de l’identification au niveau de chaque élevage comme par l’intermédiaire de la base de données; à ceux-ci s’ajoutent les contrôles de l’Administration.
En outre, la fiabilité du système d’identification est renforcée par les sécurités associées à chaque élément officiel de l’identification : boucles d’identification agréées délivrées par des fabricants agréés sur la base d’un cahier des charges validé par le Ministère de l’Agriculture, passeports édités sur un papier sécurisé, chaque passeport portant un numéro unique.
La qualité de l’identification des bovins intéresse, avant tout, les éleveurs : la gestion quotidienne de leurs animaux, la maîtrise de la santé des cheptels, les suivis effectués à des fins zootechniques se fondent sur une parfaite identification de chaque bovin.
Source : la-Viande.fr, L’identification des bovins